Percer un mur porteur peut être très risqué si ce n’est pas fait correctement, car ce type de mur joue un rôle essentiel dans la structure d’un bâtiment. Voici les raisons principales pour lesquelles on déconseille de percer un mur porteur sans précautions :
1. Risque d’effondrement
Le mur porteur soutient une partie du poids de la structure au-dessus (plafonds, étages, toiture). Si on le perce sans renfort approprié, on risque de fragiliser l’ensemble du bâtiment, voire provoquer un effondrement partiel ou total du bâtiment.
2. Travaux complexes et réglementés
Percer un mur porteur nécessite :
- Une étude structurelle par un ingénieur ou un bureau d’études structures.
- La mise en œuvre d’un linteau ou d’une poutre IPN pour répartir les charges.
- Parfois un permis de construire ou une déclaration préalable en mairie. Et un accord de la copropriété si c’est un mur porteur dans un immeuble en copropriété.
3. Assurance et responsabilité
En cas de dommage causé par un percement mal fait, l’assurance peut refuser de couvrir les dégâts. En copropriété, vous êtes aussi responsable envers les autres copropriétaires.
Quand est-ce possible ?
Ce n’est pas interdit, mais cela doit être fait dans les règles de l’art :
- Par un professionnel qualifié (maçon, entreprise spécialisée).
- Après étude de faisabilité : notes de calcul, plans structures… établi par un bureau d’études structures qualifié.
- Avec les bons matériaux de renfort.
- Une fois les travaux effectués, il est conseillé de les faire vérifier par un bureau d’études structures qui attestera de la conformité des travaux et que le mur porteur remplit toujours pleinement son rôle structurel, sans préjudice pour sa capacité en termes de reprises de charges.